“Figure ma Muse” est une série de portraits novateurs entre figuration et abstraction, débutée depuis 5 ans, exposée pour la première fois à Tauves en 2018, puis à Paris en 2018 et 2019, sur laquelle l’artiste travaille encore aujourd’hui.
Les “muses” sont des personnes réelles de milieux et d’âges très différents (de 6 à 80ans), qui dessinent sur la carte du territoire une géographie de la rencontre.
“Pour le moment, aucune d’entre elles n’a posé véritablement. L’expérimentation m’a conduite progressivement à envisager les portraits à partir de fonds peints, par les muses elle-même”…
Il s’agit de la série sur le thème du paysage – Le paysage, c’est la peinture -L’intensité du vivre – Cueillette du merveilleux.
Le lieu actuel est face à l’atelier en Auvergne, du levant au couchant, en toutes saisons. C’est un paysage de collines douces et de d’anciens volcans, allant des parcelles cultivées aux bois et broussailles inextricables. Un spectacle permanent, une joie profonde.
Pour l’artiste, ce thème est un choix qui s’impose.
“Le volcan est là. Lieu magique du désir, de la rencontre extatique. C’est l’histoire au présent, l’émergence du fond à la surface, comme la peinture. C’est l’action à l’état brut. L’acte de peindre encore et encore. Le lieu du commencement ; circulaire, profond, vertigineux.
Le Pavin est le lieu du transport inépuisable, vertical, du souffle de la terre, métaphore de la peinture elle-même.”
Au seuil de l’apparence se trouve l’intériorité. L’articulation entre deux espaces s’invente t-elle ? Je pourrai proposer l’apparence et le masque. Surface et fond, surface et profondeur. Lourdeur et légèreté. Légèreté et poids. S’agit-il d’une dialectique ?
Il s’agit de peinture.
Au seuil du visible, l’invisible. S’agit-il de la présence de l’invisible au sein du visible ? Je n’évoque pas le reflet, le miroir car c’est tout aussi bien une allusion à l’antimonde des grecques, aux multivers parallèles, à l’étranger et l’étrangeté, cet « autre part ». L’envers à un endroit et inversement. Procède de décalages en déplacements. Dans toutes les directions, je touche et je suis touchée, ce n’est pas rien. « Le monde est symétrique » car, d’une certaine manière, à la place où je me trouve, je suis aussi en face, chez un autre et en moi-même simultanément. J’ai l’impression qu’il ne s’agit pas tant de discuter des avancements probables ou improbables, que d’être.
Prendre sérieusement ce risque, celui de la dépense dionysiaque.
“Ce sont des blocs de matière, déjà là. Ils agissent en moi et je les contemple. Etrangement familiers. Ce qui m’intéresse, c’est cette « sculpture colossale », mystérieuse, robuste et pérenne qui se construit et s’émiette dans la verticalité. Il ne s’agit pas d’un endroit particulier, mais de l’écho d’un mont singulier ou multiple, des épiphanies : « blocs de pierre étrangement troubles qui emprisonnent dans les tréfonds de leur masse des lueurs fuyantes et paresseuses, comme si en eux s’était coagulé un air plusieurs fois centenaire ? » Tanizaki.”
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